Si la raquette à neige était autrefois réservée aux aficionados de la chasse hivernale, elle attire aujourd'hui tous les amoureux de grands espaces. Que l'on soit sportif de haut niveau, randonneur contemplatif, trappeur ou alpiniste émérite, la raquette à neige offre un panel d'utilisation sportive, bucolique et ludique.
Cette activité reste certes accessible à tous mais ne doit pas faire oublier qu'elle fait évoluer ses pratiquants dans un environnement de montagne enneigée où certaines consignes de sécurité ne doivent en aucun cas être négligées.
Les premiers pas en raquette à neige remontent à la préhistoire. En effet, pour optimiser la chasse qui le faisait vivre, l'homme préhistorique, chercha un moyen de se déplacer sans s'enfoncer profondément dans la neige.
Pour ce faire, il devait trouver un moyen d'augmenter artificiellement sa surface portante. Il prit alors du bois souple, dont il fit un cercle après en avoir solidement fixé les extrémités. Puis, il garnit l'intérieur de ce cercle d'un réseau de lanières de cuir au centre duquel il attacha sa chaussure. Cette ingénieuse invention lui permit de tripler ainsi la largeur de son pied tout en doublant la longueur, ce qui, sans être un as de mathématiques divisait alors par six la pression sur la neige.
Depuis, les raquettes à neige ont subi de nombreuses évolutions. Au cours des siècles, leur surface s'est réduite et leur forme s'est allongée pour faciliter la marche.
Si, l'histoire ancienne, nous fait part de l'utilisation de la raquette à neige pour les peuplades du nord de l'Europe situées sur de grands plateaux, l'histoire médiévale et contemporaine trouvent traces de ce moyen de locomotion sur d'autres continents. Jusqu'à cette période toute proche de notre XXIème siècle, les raquettes à neige se composaient d'une armature de bois liée par des lanières de cuir ou de fines peaux de bêtes entrelacées pour structurer le tamis.
A cette époque, les raquettes à neige étaient parfaitement adaptées aux grands espaces sans reliefs. Cependant, il ne faut pas se leurrer, le matériel d'autrefois connaissait de nombreuses imperfections.
Alors si ces larges semelles permettaient de marcher sur la neige sans s'y enfoncer, elles ne pouvaient pas espérer franchir des cols ou des zones accidentées.
Les bricoleurs de raquette n'ont pas négligé la notion de glisse. Via des cogitations intellectuelles et manuelles, ils ont rapidement donné naissance à une raquette capable de glisser.
Grâce son profil effilé dans sa partie antérieure, et grâce au remplacement des lanières de cuir par une peau tendue dans le cadre de la raquette, les premiers pas glissés furent effectués.
Ce type de raquette, disparut lorsque l'usage du ski se généralisa. La raquette continua toutefois d'être utilisée pour la progression en forêt, où toute glissade était impossible, ou en terrain accidenté, les skis de l'époque ne permettant à leur utilisateur ni de contrôler sa direction avec précision, ni de s'arrêter à son gré.
Si aujourd'hui, les trappeurs canadiens et les Lapons du Grand Nord utilisent quotidiennement les raquettes à neige, ce sont les touristes et les randonneurs qui constituent la plus grande partie des pratiquants.